Cour internationale de justice 

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Par Laetitia Perrier-Bruslé

Le 23 mars de chaque année, la Bolivie commémore la perte de sa façade Pacifique. Ce Dia del Mar (jour de la mer) est l’occasion de raviver le désir collectif de récupérer le littoral, perdu en 1879 lors de la guerre du Pacifique qui opposa au Chili la Bolivie alliée au Pérou. Cette aspiration, parce qu’elle est au cœur de la mémoire nationale, est centrale dans la vie politique bolivienne et l’année 2011 a été marquée par une politique extérieure plus engagée  sur cette question.

Par Alain Dieckhoff

« Dépouillez le sionisme du principe territorial et vous avez détruit son caractère et effacé ce qui le distingue des périodes précédentes ». C’est ainsi que l’essayiste Jacob Klatzkin (1882-1948) définit l’originalité de l’entreprise sioniste : la reconstruction de la nation juive passe par son regroupement territorial, à l’intérieur d’un espace souverain. Le sionisme se présente, ainsi, comme un projet avant tout géographique. Pour reprendre une formule alors en vogue : il s’agit pour les Juifs d’échanger beaucoup d’histoire contre un peu de géographie.

Par Roland Marchal

Un discours convenu sur les frontières en Afrique les décrit comme arbitraires, divisant des groupes ethniques supposés immuables et homogènes, etc. Cette représentation ne s’appuie sur rien, sauf l’ignorance. Les frontières en Afrique sont, comme ailleurs, « du temps dans des espaces », c'est-à-dire des objets historiques. Elles ont été, pour l’essentiel, dessinées entre 1885 et 1910, sans doute la seule véritable spécificité du continent de ce point de vue.

Par Frédéric Lasserre

Deux grandes questions politico-juridiques structurent les relations des pays riverains de l’océan Arctique. Le premier concerne le statut des eaux des passages arctiques, passage du nord-ouest et du nord-est, que la Russie et le Canada considèrent comme intérieures, ce que contestent tant les États-Unis que l’Union européenne. Le second débat concerne la définition des frontières des espaces maritimes arctiques, zones économiques exclusives (ZEE) et plateaux continentaux élargis.

Par Jean-Marc Sorel

La frontière s’enracine dans l’histoire et se confond avec les origines du droit international. Elle apparaît désormais principalement comme l’instrument de la séparation de deux souverainetés et comme un élément déterminant de la stato-génèse qui conditionne la réalisation du titre territorial. On a pu, à cet égard, évoquer une véritable « obsession du territoire » pour les États. Mais, loin d’être un phénomène uniquement historique, la frontière reste l’objet de toutes les attentions dans le droit international contemporain.