Souveraineté Syndiquer le contenu

Par Tristan Bruslé
  1. « Un des mots pour “frontière”, “limite”, est sima, littéralement “sillon” : le Nirukta […] enseigne que sima vient de la racine siv, “coudre” : la frontière, c’est la couture entre deux desa, deux “pays” ou “domaines” ».
  2. Charles Malamoud, Les contours de la mémoire dans l’Inde brahmanique, 2002

 

Par Françoise Mengin

Jusqu’en 1949, la frontière entre Taiwan et la Chine était simple à appréhender : séparée du continent par un détroit qui, dans sa partie la plus étroite, mesure environ 130 km de large, l’île, d’abord peuplée de populations austronésiennes, est devenue la destination de colons chinois à partir du XVIe siècle. En partie occupée par les Hollandais et les Espagnols au XVIIe siècle, elle sert de refuge aux loyalistes ming en 1661, principauté autonome que les Qing (Mandchous) parviennent à reconquérir dès 1683.

Par Christophe Jaffrelot

La question des frontières reste d’une brûlante actualité dans toute l’Asie du Sud. À l’est, la ligne McMahon, héritée de la colonisation britannique et séparant la Chine et l’Inde, a été fort malmenée par la guerre de 1962. Depuis la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays en 1988, New Delhi et Pékin se retrouvent à intervalles réguliers pour examiner leurs litiges frontaliers - sans faire de progrès significatifs.

Par Frédéric Lasserre

Deux grandes questions politico-juridiques structurent les relations des pays riverains de l’océan Arctique. Le premier concerne le statut des eaux des passages arctiques, passage du nord-ouest et du nord-est, que la Russie et le Canada considèrent comme intérieures, ce que contestent tant les États-Unis que l’Union européenne. Le second débat concerne la définition des frontières des espaces maritimes arctiques, zones économiques exclusives (ZEE) et plateaux continentaux élargis.

Par Alexandra Bellayer Roille

Mers et océans ont fort longtemps été appréhendés comme des espaces dédiés à la communication et aux échanges. Les espaces marins n’étaient conçus comme ressources alimentaires potentielles qu’à proximité du littoral. Au-delà des zones côtières, le droit romain envisageait la mer comme une res communis, ouverte à la liberté de navigation et d'utilisation libre pour chacun. Les intérêts des États côtiers ou du pavillon, vont cependant s'opposer régulièrement et provoquer des revendications étatiques croissantes.

Par Jean-Marc Sorel

La frontière s’enracine dans l’histoire et se confond avec les origines du droit international. Elle apparaît désormais principalement comme l’instrument de la séparation de deux souverainetés et comme un élément déterminant de la stato-génèse qui conditionne la réalisation du titre territorial. On a pu, à cet égard, évoquer une véritable « obsession du territoire » pour les États. Mais, loin d’être un phénomène uniquement historique, la frontière reste l’objet de toutes les attentions dans le droit international contemporain.

Par Didier Bigo

La notion de frontière, y compris si on la limite à son acception géographique, est l’objet de nombreuses discussions. Elles sont dues premièrement à l’intérêt d’une conception différente de la frontière, non réductible au territoire et à l’ordre politique et, deuxièmement, à la relation entre techniques de contrôle de la mobilité et localisation de la vérification d’identité et du droit de visite ou de séjour dans un État donné.

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