Mesure de la pauvreté

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Par Corinne NATIVEL

Berceau de la révolution industrielle, le Royaume-Uni instaure dès 1911 un dispositif rudimentaire d’assurance sociale pour les travailleurs les plus démunis. Mais ce n’est qu’en 1942 que le fameux rapport de la Commission présidée par William Beveridge jette les fondations du système de sécurité sociale contributif qui sera mis en place après-guerre pour protéger tous les citoyens des « cinq grands maux »: la pauvreté, l’insalubrité, la maladie, l’ignorance et le chômage.

Par Jean-Jacques GABAS et Camille LAPORTE

La question de la pauvreté et de son traitement est récurrente dans la pensée sur le développement. Tous les « pionniers du développement » (Rosenstein-Rodan, Kalecki, Nurske, Hirschmann, Singer…) depuis les années 1940 ont abordé chacun à leur manière ce sujet central d’économie politique.

Par Benoît MARTIN

Le sens commun de la pauvreté est généralement compris de tous et l’image à laquelle elle renvoie semble constante à travers les siècles ; les œuvres produites par les écrivains, les peintres, les cinéastes, les photographes et les compositeurs en témoignent. Par ailleurs, la pauvreté comme objet des sciences sociales a constitué l’un des thèmes de prédilection de l’école de Chicago au début du XXe siècle. En revanche, mesurer la pauvreté s’avère beaucoup plus difficile et controversé. Qu’est-ce que « mesurer la pauvreté » ? Évaluer un nombre de pauvres ?

Par Isabelle HILLENKAMP et Jean-Michel SERVET

La question de la pauvreté dans les relations internationales depuis la Seconde Guerre mondiale est d’abord reconnaissable à travers les mots employés pour désigner globalement les pays réputés « pauvres » ou ayant encore une fraction importante de leur population vivant avec de faibles revenus : pays attardés, tiers-monde, périphérie, pays dépendants, pays sous-développés, pays moins avancés ou plus pudiquement en voie de développement ou en développement et finalement pour certains d’entre eux pays émergents.

Par Jeanne LAZARUS

Les ouvrages de sciences sociales traitant de la pauvreté remplissent des bibliothèques entières. Peut-être parce que depuis la révolution industrielle tous ceux qui se sont intéressés au fonctionnement des sociétés occidentales ont été frappés par le fait que, dans des pays riches, de nombreux ménages vivent dans des conditions matérielles extrêmement difficiles et que cela a des conséquences sur l’ensemble de leur vie et de leur participation sociale.