Frontières Syndiquer le contenu

Par Laetitia Perrier-Bruslé

Le 23 mars de chaque année, la Bolivie commémore la perte de sa façade Pacifique. Ce Dia del Mar (jour de la mer) est l’occasion de raviver le désir collectif de récupérer le littoral, perdu en 1879 lors de la guerre du Pacifique qui opposa au Chili la Bolivie alliée au Pérou. Cette aspiration, parce qu’elle est au cœur de la mémoire nationale, est centrale dans la vie politique bolivienne et l’année 2011 a été marquée par une politique extérieure plus engagée  sur cette question.

Par Marie-Laure Basilien-Gainche

Le printemps arabe a bousculé l’Union européenne (UE), malmenant ses fondements et mettant ses limites en évidence. Le débarquement de quelque 20 000 Tunisiens et 8 000 Libyens sur les côtes italiennes depuis janvier 2011 a ravivé les peurs et les tensions dans une Europe en crise de croissance et d’identité. L’Italie, s’estimant submergée par une immigration clandestine massive, a proclamé l’état d’urgence humanitaire le 12 février 2011.

Par Pavin Chachavalpongpun

Comme le dit un adage thaïlandais, « on choisit ses amis, on ne choisit pas ses voisins ». Les relations entre Bangkok et Phnom Penh en sont une parfaite illustration. Le 22 avril 2011, de nouveaux affrontements entre les deux pays ont eu lieu. Le conflit a déjà fait plusieurs dizaines de morts et plusieurs centaines de blessés civils et militaires. Les affrontements armés ne semblent pas près de cesser et sont considérés comme les plus graves dans la région depuis l’instauration de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) en 1967.

Par Kevin Parthenay

La frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua située dans la zone caribéenne du fleuve San Juan a connu de nombreuses redéfinitions depuis la signature du « traité des limites » (1858). Cette délimitation territoriale tient son origine des indépendances et notamment de l'annexion des provinces de Nicoya et Guanacaste par le Costa Rica en 1824. Pour comprendre le différend qui oppose aujourd’hui les deux pays, on ne pourra occulter la tension ancienne et toujours latente qu’à provoqué cette zone frontalière.

Par Karoline Postel-Vinay

La frontière est une notion que l'on retrouve dans l'ensemble des sciences sociales et humaines, voire dans toutes les sciences. Chaque discipline en propose une définition, qui renvoie naturellement aux réflexions qui lui sont propres, sans être pour autant imperméable aux apports des autres champs de la connaissance. Par exemple, la science politique, pour aborder la notion de frontière, emprunte à la sociologie, laquelle peut s'inspirer de la philosophie ou de la physique, et réciproquement.

Par Luis Martinez

Le conflit oublié, gelé, dans l’impasse du Sahara Occidental est l’otage d’un affrontement entre deux puissances, l’Algérie et le Maroc, qui, depuis trente-cinq ans s’efforcent d’élargir leur influence au-delà de leurs frontières héritées de la période coloniale. La population sahraouie est aux prises entre l’enclume marocaine qui a fait le choix stratégique de l’annexion du territoire cédé par l’Espagne en 1976 et le marteau algérien qui, inflexible, exige, comme le droit international l’autorise depuis le plan de paix de l’ONU, un référendum sur l’autodétermination.

Par Alain Dieckhoff

« Dépouillez le sionisme du principe territorial et vous avez détruit son caractère et effacé ce qui le distingue des périodes précédentes ». C’est ainsi que l’essayiste Jacob Klatzkin (1882-1948) définit l’originalité de l’entreprise sioniste : la reconstruction de la nation juive passe par son regroupement territorial, à l’intérieur d’un espace souverain. Le sionisme se présente, ainsi, comme un projet avant tout géographique. Pour reprendre une formule alors en vogue : il s’agit pour les Juifs d’échanger beaucoup d’histoire contre un peu de géographie.

Par Jérôme Sgard

La représentation de l’espace et des frontières économiques est marquée par une difficulté initiale. D’un côté, l’analyse la plus abstraite des marchés que proposent les économistes est dénuée de toute dimension spatiale : les agents échangent dans un espace sans qualité, sans friction, sans cartographie d’aucune sorte. De l’autre côté, l’économie appliquée a produit un grand nombre de concepts spatiaux pour répondre aux problèmes et dilemmes posés par l’évidente diversité géographique de l’économie mondiale.

Par Catherine de Wenden

On compte d’après les Nations unies aujourd’hui 214 millions de migrants internationaux, soit 3% de la population de la planète. La mondialisation des flux migratoires s’installe désormais dans le paysage mondial avec une régionalisation des destinations de plus en plus marquée  autour de plusieurs espaces migratoires de départ et d’accueil. À l’interdiction de sortie des frontières d’une partie du monde (communiste et, plus largement les régimes autoritaires) a succédé l’interdiction ou la difficulté d’entrer dans d'autres pays.

Par Michel Bruneau

Les migrants internationaux entretiennent des liens avec au moins deux types de lieux ou de territoires : ceux de leur origine, ou plus précisément, ceux d’où ils sont partis, et ceux de leur installation ou de leur transit. Entre ces différents lieux existe un espace, de part et d’autre des frontières, qu’on peut nommer transnational. Ces mêmes migrants internationaux se réfèrent à différents types de territoires correspondant ou non à des États-nations. Le premier d’entre eux est tout naturellement l’État-nation dans lequel ils sont installés, où ils vivent.

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