Inégalités

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Par Amandine MONTEIL

Érigée par les experts de la Banque mondiale en « exemple saisissant de la capacité de toute une région à sortir de la pauvreté en une seule génération », la Chine est devenue le principal moteur de la réduction de la pauvreté à l’échelle mondiale. Sans elle, le premier des Objectifs du millénaire pour le développement – la réduction de moitié du nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté – aurait été impossible à atteindre.

Par Lidia PROKOFIEVA

Il y a vingt ans, les pays de l’Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique mettaient en place de profondes transformations socio-économiques. Pendant cette période, on a vu apparaître, en Russie, de nouveaux problèmes sociaux ou constaté l'aggravation de problèmes existants, parmi lesquels celui de la pauvreté. Le marché du travail, la structure et les sources de revenus ont complètement changé, le chômage est devenu un fait massif, les différences de revenus et de salaires se sont accentuées.

Par Corinne NATIVEL

Berceau de la révolution industrielle, le Royaume-Uni instaure dès 1911 un dispositif rudimentaire d’assurance sociale pour les travailleurs les plus démunis. Mais ce n’est qu’en 1942 que le fameux rapport de la Commission présidée par William Beveridge jette les fondations du système de sécurité sociale contributif qui sera mis en place après-guerre pour protéger tous les citoyens des « cinq grands maux »: la pauvreté, l’insalubrité, la maladie, l’ignorance et le chômage.

Par Valéria PERO

Les dix premières années du XXIe siècle ont été des années de changements attendus depuis longtemps au Brésil. Le pays présente une distribution des revenus parmi les plus inégales du monde. Malgré les changements de régime politique et la croissance économique, les indicateurs qui les mesurent, comme le coefficient de Gini, sont restés stables entre les années 1970 les années 1990. Au niveau de développement du pays, mesuré par exemple par le revenu par habitant, la proportion de pauvres était relativement élevée, révélant un pays plus injuste que pauvre.

Par Florence ARESTOFF et Jérôme SGARD

La recherche sur l’économie de la pauvreté et des inégalités a connu depuis deux décennies une évolution profonde et rapide. Ce renouveau s’explique notamment par la multiplication des enquêtes de revenus dans beaucoup de pays du monde mais aussi par l’accroissement des capacités et des techniques de traitement quantitatif. Le tout permet désormais d’explorer de manière fine, à la fois les évolutions empiriques et les relations de causalité qu’elles peuvent éventuellement recéler.

Par Rachel GUYET

Le territoire européen présente non seulement des disparités socio-économiques importantes d’un Etat membre à l’autre mais également entre les régions au sein d’un même Etat. Ces écarts se sont accentués avec les effets de la crise qui frappe l’Union européenne depuis 2008. En 1989, celle-ci s’est dotée d’une politique de cohésion pour réduire ces déséquilibres économiques et sociaux et encourager la convergence entre les régions européennes, contribuant ainsi au développement économique et social de tous les territoires.

Par Jean-Jacques GABAS et Camille LAPORTE

La question de la pauvreté et de son traitement est récurrente dans la pensée sur le développement. Tous les « pionniers du développement » (Rosenstein-Rodan, Kalecki, Nurske, Hirschmann, Singer…) depuis les années 1940 ont abordé chacun à leur manière ce sujet central d’économie politique.

Par Christophe Jaffrelot

L’Inde est à la fois un des pays où le taux de croissance est le plus élevé au monde - 7% en moyenne annuelle sur la décennie 2000-2010 - et celui où le nombre de pauvres est le plus grand. Ce paradoxe - dont les termes varient suivant les critères que l’on adopte pour définir la ligne de pauvreté - s’explique par le caractère très inégalitaire d’une trajectoire en forme de croissance sans développement.

Par Luis Martinez

Les révoltes au Maghreb s’inscrivent dans un contexte caractérisé par l'arrivée de nombreux jeunes sur le marché du travail, par des économies incapables de répondre à leurs demandes et par des institutions politiques délégitimées. Provoquées initialement par la répercussion de l'augmentation du prix des matières premières sur les prix des produits de consommation de base, ces révoltes auraient pu se transformer en émeutes de la faim et se terminer par des arrestations massives dans le cadre d’une politique de répression.

Par Juan Carlos GUERRERO BERNAL et Yann BASSET

En Colombie, la dernière élection présidentielle, qui a vu la victoire du candidat Juan Manuel Santos (ministre de la Défense de l’administration sortante), a suscité une polémique sur l’utilisation des programmes officiels d’aide sociale à des fins électorales. En particulier, le programme Familias en Acción (Familles en action, désigné ici par le sigle FA), aurait été employé au profit de Santos.