Flux migratoires 

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Par Gabriel PIERARD

 

Jusqu'à très récemment, le contrôle des frontières relevait du seul ressort des Etats souverains ; la coopération au niveau européen était de ce fait limitée dans ce domaine. Celle-ci s’est cependant accentuée ces dernières années et le concept de gestion des frontières a été intégré dans le champ des politiques communautaires.
 

Par Marie-Laure Basilien-Gainche

Le printemps arabe a bousculé l’Union européenne (UE), malmenant ses fondements et mettant ses limites en évidence. Le débarquement de quelque 20 000 Tunisiens et 8 000 Libyens sur les côtes italiennes depuis janvier 2011 a ravivé les peurs et les tensions dans une Europe en crise de croissance et d’identité. L’Italie, s’estimant submergée par une immigration clandestine massive, a proclamé l’état d’urgence humanitaire le 12 février 2011.

Par Catherine de Wenden

On compte d’après les Nations unies aujourd’hui 214 millions de migrants internationaux, soit 3% de la population de la planète. La mondialisation des flux migratoires s’installe désormais dans le paysage mondial avec une régionalisation des destinations de plus en plus marquée  autour de plusieurs espaces migratoires de départ et d’accueil. À l’interdiction de sortie des frontières d’une partie du monde (communiste et, plus largement les régimes autoritaires) a succédé l’interdiction ou la difficulté d’entrer dans d'autres pays.

Par Michel Bruneau

Les migrants internationaux entretiennent des liens avec au moins deux types de lieux ou de territoires : ceux de leur origine, ou plus précisément, ceux d’où ils sont partis, et ceux de leur installation ou de leur transit. Entre ces différents lieux existe un espace, de part et d’autre des frontières, qu’on peut nommer transnational. Ces mêmes migrants internationaux se réfèrent à différents types de territoires correspondant ou non à des États-nations. Le premier d’entre eux est tout naturellement l’État-nation dans lequel ils sont installés, où ils vivent.

Par Tristan Bruslé
  1. « Un des mots pour “frontière”, “limite”, est sima, littéralement “sillon” : le Nirukta […] enseigne que sima vient de la racine siv, “coudre” : la frontière, c’est la couture entre deux desa, deux “pays” ou “domaines” ».
  2. Charles Malamoud, Les contours de la mémoire dans l’Inde brahmanique, 2002

 

Par Adeline Braux

Le grand mouvement d’échanges migratoires qui a eu lieu dans la période qui a immédiatement suivi la fin de l'Union soviétique se caractérise par une étonnante hétérogénéité et une grande complexité. À l’époque, nombre d’observateurs s’interrogeaient sur un possible déferlement des masses ex-soviétiques en Europe et aux États-Unis, sans envisager leur éventuelle migration vers la Russie.